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Tableau des besoins en sommeil des bébés et enfants : comment savoir s'il dort suffisamment ?

Introduction : Comprendre les besoins de sommeil de votre bébé (avec tableau récapitulatif offert)


Le sommeil est l'un des piliers fondamentaux du développement de votre bébé. Pourtant, entre les conseils contradictoires de l'entourage, les informations parcellaires sur les réseaux sociaux et l'épuisement des premières semaines, il est parfois difficile de savoir si votre enfant dort suffisamment.


Combien d'heures de sommeil mon bébé doit-il dormir ? Quand mon enfant fera-t-il ses nuits ? Combien de siestes sont normales à 6 mois ? Mon bébé dort-il trop ou pas assez ?


Ces questions, tous les parents se les posent. Cet article vous apporte des réponses claires, scientifiquement documentées et pratiques pour comprendre les besoins réels de sommeil de votre enfant de 0 à 4 ans.


Vous découvrirez un tableau détaillé du sommeil par tranche d'âge, des repères physiologiques fiables et des conseils concrets pour accompagner votre bébé vers un sommeil de qualité, respectueux de son rythme biologique.


Pourquoi un tableau du sommeil est-il important ?


Les enjeux d'un sommeil suffisant chez le bébé et l'enfant

Le sommeil n'est pas un luxe, c'est une nécessité physiologique pour le développement harmonieux de votre enfant. Pendant qu'il dort, son organisme accomplit des fonctions essentielles :


  • Développement cérébral : Le sommeil favorise la maturation du cerveau, la consolidation de la mémoire et l'apprentissage. Les connexions neuronales se créent et se renforcent pendant les phases de sommeil profond.

  • Croissance physique : L'hormone de croissance est principalement sécrétée pendant le sommeil profond. Un bébé qui dort mal peut voir sa croissance impactée.

  • Système immunitaire : Le sommeil renforce les défenses immunitaires. Les enfants qui dorment suffisamment tombent moins souvent malades et récupèrent plus vite.

  • Régulation émotionnelle : Un enfant bien reposé gère mieux ses émotions, pleure moins, présente moins de colères et d'irritabilité. Le sommeil influence directement l'humeur et le comportement.

  • Consolidation des apprentissages : Tout ce que votre bébé découvre dans la journée (motricité, langage, interactions sociales) se consolide pendant le sommeil.


Les signes d'un manque de sommeil


Un bébé ou un jeune enfant qui manque de sommeil peut présenter :


  • Irritabilité excessive et pleurs fréquents

  • Difficultés d'endormissement paradoxales (l'enfant est "trop fatigué pour dormir")

  • Hyperactivité et difficultés de concentration

  • Pleurs fréquents durant la journée ou au coucher

  • Réveils nocturnes multiples et/ou insomnies

  • Réveil précoce le matin, souvent de mauvaise humeur

  • Siestes très courtes et peu réparatrices (moins de 30-45 minutes)

  • Frottements des yeux, bâillements répétés

  • Maladresse et accidents plus fréquents

  • Stagnation de la croissance dans les cas sévères

  • Difficultés pour s'alimenter


Pourquoi les besoins varient selon l'âge


Les besoins de sommeil évoluent considérablement au cours des premières années de vie. Un nouveau-né dort jusqu'à 20 heures par jour, réparties en cycles de 50 minutes (qui peuvent déjà s'enchaîner), tandis qu'un enfant de 3 ans peut se contenter de 11-12 heures de sommeil nocturne, souvent sans sieste.


Cette évolution s'explique par :

  • La maturation du système nerveux central

  • Le développement du rythme circadien (horloge biologique)

  • La sécrétion de mélatonine qui s'établit vers 2-4 mois

  • L'augmentation des périodes d'éveil tolérables

  • La consolidation progressive du sommeil nocturne


Disposer d'un tableau de référence permet de vérifier que votre enfant dort suffisamment pour son âge et d'ajuster ses horaires si nécessaire.


Tableau complet du sommeil de bébé et de l'enfant (0-4 ans)


Voici un tableau détaillé et visuellement clair qui vous permettra d'identifier en un coup d'œil les besoins de sommeil de votre enfant selon son âge :


tableau sommeil bébé

Comment utiliser ce tableau ?


  • Étape 1 : Identifiez la tranche d'âge de votre enfant

  • Étape 2 : Observez le sommeil diurne (siestes) et nocturne recommandés

  • Étape 3 : Vérifiez le temps d'éveil maximal entre deux siestes - c'est un indicateur crucial ! Un bébé qui reste éveillé trop longtemps aura du mal à s'endormir


Important : Ces durées sont des repères moyens issus de la recherche en pédiatrie et en physiologie du sommeil. Elles constituent des minimums recommandés pour la majorité des enfants, pas des normes rigides.


Sommeil de bébé de 0 à 2 mois : Le rythme ultradien


Caractéristiques du sommeil du nouveau-né


Les deux premiers mois de vie représentent une période d'adaptation intense pour votre bébé. Le sommeil est encore totalement désorganisé et ne suit aucun rythme circadien (jour/nuit).


Durée totale de sommeil : 16 à 20 heures par 24 heures

  • Sommeil diurne : 8 à 10 heures

  • Sommeil nocturne : 8 à 10 heures

  • Temps d'éveil maximal : 45 minutes à 1 heure maximum


Le rythme ultradien


Contrairement aux adultes qui suivent un rythme circadien (24h), le nouveau-né fonctionne sur un rythme ultradien : cycles courts enchaînés pendant de 1 à 4 heures alternant sommeil et éveil, jour et nuit sans distinction.


Ce rythme est dicté principalement par la faim. Le système digestif immature du nouveau-né nécessite des tétées ou biberons fréquents, toutes les 2 à 3 heures, parfois plus rapprochées en journée et légèrement espacées la nuit (mais pas toujours !).


Absence de mélatonine


À cet âge, le bébé ne sécrète pas encore de mélatonine, l'hormone du sommeil qui régule le rythme jour-nuit. Cette sécrétion ne commence qu'entre 6 et 12 semaines, expliquant pourquoi les nuits ne sont pas encore consolidées.


Conseils pratiques pour 0-2 mois


Acceptez le rythme de votre bébé : il est physiologiquement normal qu'il ne fasse pas ses nuits

Respectez les signaux de fatigue ou même devancez-les : frottements d'yeux, bâillements, regard dans le vide, agitation

Couchez votre bébé dès 45 minutes d'éveil (ou installez-le en portage) : au-delà, il risque d'être en sur-fatigue

Différenciez jour et nuit : lumière, bruits et activités en journée ; obscurité, calme et monotonie la nuit

Ne cherchez pas à "régler" le sommeil : c'est prématuré et contre-productif

Alternez avec votre partenaire ou une autre personne soutien : la privation de sommeil est intense, partagez la charge


Sommeil de Bébé de 2 à 4 Mois : L'Émergence du Rythme


La transition vers le rythme circadien

Entre 2 et 4 mois, une transformation majeure s'opère : la sécrétion de mélatonine démarre. Cette hormone, produite par la glande pinéale en réponse à l'obscurité, va progressivement aider votre bébé à distinguer jour et nuit.


rythme circadien bébé

Allongement des périodes de sommeil nocturne

Les temps de sommeil nocturne commencent à s'allonger. Certains bébés peuvent dormir 5 à 6 heures d'affilée la nuit (généralement en début de nuit), voire des nuits complètes de 10 à 12 heures, bien que les réveils pour manger restent normaux.


Le rythme de siestes reste aléatoire

En journée, les siestes sont encore désorganisées. Votre bébé peut faire 4 à 5 siestes par jour, de durées très variables (de 50 minutes à 2 heures). C'est normal et temporaire. Attention : les courtes siestes, de moins d'une heure ne doivent pas être systématiques. Si votre bébé ne fait que des courtes siestes, vérifiez qu'il ne manque pas de sommeil : faites le test express.


La régression des 4 mois

Attention ! Vers 3-4 mois, de nombreux parents constatent une détérioration soudaine du sommeil. C'est la fameuse "régression des 4 mois". Elle s'explique par :

  • La maturation du sommeil : passage d'un sommeil de nouveau-né à un sommeil plus mature

  • Augmentation de la conscience de bébé durant les micro-réveils entre les cycles

  • Développement cognitif intense (début de la motricité, conscience de l'environnement)


Conseils pratiques pour 2-4 mois

Instaurez une routine de coucher : bain, massage, câlin, berceuse - toujours dans le même ordre

Couchez bébé calme mais éveillé : commencez à le laisser s'endormir dans son lit

Respectez les temps d'éveil : 1h à 1h15 maximum avant de proposer une sieste

Créez un environnement propice : chambre sombre (vraiment sombre !), température 18-20°C

Ne paniquez pas pendant la régression : elle dure généralement que quelques jours si vous gardez une attitude cohérente

Évitez les associations négatives : si votre bébé s'endort systématiquement au sein, en tétant un biberon ou en étant bercé, il aura besoin de la même chose à chaque réveil nocturne


Sommeil de bébé de 4 à 9 mois : Installation du rythme des 3 Siestes


Un rythme de siestes se dessine

Entre 4 et 9 mois, le sommeil diurne commence enfin à s'organiser. La plupart des bébés adoptent progressivement un rythme de 3 siestes :

  1. Sieste du matin : généralement d'une durée d'1h à 2h

  2. Sieste de début d'après-midi : la plus longue d'1h30 à 2h30

  3. Micro-sieste de fin d'après-midi : courte (30-45 min) pour tenir jusqu'au coucher


Durée totale de sommeil : 14 à 17 heures par 24 heures

  • Sommeil diurne : 3 à 5 heures

  • Sommeil nocturne : 11 à 12 heures

  • Temps d'éveil maximal : 2 heures


Consolidation du sommeil nocturne

La plupart des bébés peuvent dormir 10 à 12 heures la nuit (généralement en début de nuit), bien qu'un ou deux réveils nocturnes pour manger restent normaux, pour les bébés avec un petit poids ou des difficultés d'alimentation (pas de prise de lait sur le mode de garde, RGO, troubles de l'oralité...)


L'impact de la diversification alimentaire

Vers 4-6 mois, la diversification alimentaire commence. L'introduction d'aliments solides, plus caloriques et plus longs à digérer que le lait, aide les bébés à "tenir" plus longtemps sans manger la nuit.

Important : Si votre bébé continue à se réveiller 3, 4, 5 fois par nuit pour téter après 6 mois, il ne s'agit généralement pas d'une faim nutritionnelle mais d'une habitude d'endormissement. Le sein ou le biberon est devenu son unique moyen de se rendormir.


Les tétées nocturnes après 6 mois : faim ou habitude ?


Cette question génère beaucoup de culpabilité chez les mères allaitantes. Voici les faits scientifiques :


Mythe : "Un bébé allaité a besoin de téter toute la nuit jusqu'à 12-18 mois"

Réalité : Après 6 mois, si votre bébé est en bonne santé et mange bien en journée (lait + solides), qu'il soit allaité ou non, il n'a pas besoin de s'alimenter la nuit


Mythe : "Supprimer les tétées nocturnes va tarir mon lait"

Réalité : Votre production s'adapte. Vous pouvez allaiter en journée sans tétée la nuit, pendant plusieurs mois, voire années si les stimulations sont suffisantes. Il se peut même que vous viviez un boost de lactation si vous dormez mieux.


Mythe : "Mon bébé a vraiment faim, je l'entends déglutir"

Réalité : La succion est un réflexe apaisant. Beaucoup de bébés "tètent" et stimulent l'éjection du lait sans faim réelle (succion nutritive vs. non-nutritive)


Attention à l'endormissement au sein systématique


Je reçois en consultation de nombreuses familles épuisées dont le bébé de 6, 9, 12 mois se réveille encore 3 à 10 fois par nuit. Dans une majorité de cas, le problème est le même : l'enfant s'endort systématiquement au sein,au biberon ou dans les bras et ne sait pas se rendormir autrement.


Les conséquences :

  • Réveils nocturnes multiples nécessitant le sein ou les bras à chaque fois

  • Siestes ultra-courtes (30-45 min) car incapacité à se rendormir seul entre les cycles

  • Épuisement maternel, parfois burn-out parental

  • Ressentiment progressif envers l'allaitement

  • Impact sur le couple et la vie professionnelle


La solution : Dissocier progressivement alimentation et endormissement. Il est parfaitement possible de :

  • Continuer à allaiter le matin, en journée et avant le coucher

  • Puis proposer un temps calme (câlin, berceuse, main sur le ventre) avant de le poser éveillé dans son lit


Conseils pratiques pour 4-9 mois


Installez des horaires réguliers : coucher et lever à heures fixes, siestes à horaires prévisibles

Respectez la fenêtre de sommeil : 2-3h d'éveil maximum avant chaque sieste

Obscurité totale pour les siestes : investissez dans des rideaux occultants

Commencez à dissocier sein et endormissement : nourrissez puis attendez 10-15 minutes avant de coucher

Proposez un doudou : objet transitionnel qui sécurise

Réduisez progressivement et supprimez les tétées nocturnes après 6 mois si vous le souhaitez, sans culpabilité


Sommeil de bébé de 9 à 18 mois : passage à 2 puis 1 Sieste


La transition vers 2 siestes

Entre 8 et 9 mois, la plupart des bébés abandonnent la micro-sieste de fin d'après-midi. Ils passent à 2 siestes :

  1. Sieste du matin : vers 9h-9h30, durée 1h à 2h

  2. Sieste d'après-midi : vers 13h-13h30, durée 1h30 à 3h


Attention : La fenêtre d'éveil entre la dernière sieste et le coucher nocturne devient longue (4 à 5 heures). Surveillez les signes de fatigue pour ne pas rater "le train du sommeil" du soir !


Vers 16-18 mois : passage à 1 sieste


Certains enfants (pas tous) sont prêts vers 15-18 mois à passer à une seule sieste, généralement en début d'après-midi. Les signes :

  • Refus systématique de la sieste du matin (attention vers 12 mois c'est une régression de sommeil pas un signe de la supprimer)

  • Sieste du matin qui repousse la sieste d'après-midi très tard

  • Coucher nocturne très tardif

  • Enfant qui tient bien 5-6 heures d'éveil


Ne précipitez pas cette transition ! Beaucoup d'enfants ne sont pas prêts avant 15-20 mois. Une transition trop précoce entraîne un enfant fatigué, irritable et des nuits perturbées.


Les défis de cette période

  • L'angoisse de séparation : Pic vers 9-12 mois. Votre bébé pleure davantage au coucher car il comprend que vous partez. C'est un signe de développement cognitif normal !

  • L'acquisition de la marche : L'excitation des nouvelles compétences motrices peut perturber temporairement le sommeil.

  • L'affirmation de soi : Vers 15-18 mois, l'enfant découvre le "non" et peut résister au coucher pour tester son pouvoir.


Conseils pratiques pour 9-18 mois


Maintenez une routine de coucher solide : elle sécurise pendant la période de prise de conscience de son individualité ou angoisse de séparation

Soyez cohérent sur les horaires : même le week-end

Permettez l'autonomie d'endormissement : votre enfant est capable de s'endormir seul dans son lit

Proposez des alternatives au sein pour se rendormir : doudou, main rassurante, berceuse

Ne négociez pas au moment du coucher : "C'est l'heure de dormir" avec bienveillance mais fermeté

Anticipez la transition 2→1 sieste : ne la forcez pas trop tôt

Gardez un temps calme même si la sieste du matin disparaît : repos dans la chambre avec des livres


Sommeil de l'enfant de 18 mois à 3 ans : vers l'abandon de la sieste


Une seule sieste en milieu de journée


De 18 mois à 3-4 ans, la plupart des enfants font une sieste unique en début d'après-midi, idéalement après le déjeuner de 12h30 ou 13h à 15h maximum.


La diminution progressive du besoin de sieste


Tous les enfants n'abandonnent pas la sieste au même âge. Certains continuent jusqu'à 4-5 ans, d'autres arrêtent un tout petit peu avant 3 ans. Les facteurs influençant :

  • Tempérament : enfants très actifs vs. calmes

  • Qualité du sommeil nocturne : un enfant qui dort mal la nuit a plus besoin de sieste

  • Environnement : crèche/école qui impose un temps calme

  • Génétique : certaines personnes sont de petites dormeuses


Signes que votre enfant est prêt à abandonner la sieste :

  • Refus systématique de s'endormir malgré un environnement propice

  • Heure de coucher nocturne repoussée à 22h-23h à cause de la sieste

  • Réveil nocturne ou très matinal

  • Pas ou peu signe de fatigue en journée


Signes que votre enfant a encore BESOIN de la sieste :

  • Irritabilité, pleurs en fin d'après-midi

  • S'endort en voiture systématiquement

  • Comportement difficile, colères fréquentes

  • Difficultés de concentration

  • Se réveille de mauvaise humeur le matin


Les défis de l'âge 2-3 ans

L'opposition systématique : "Les terrible two". Votre enfant refuse tout, y compris d'aller se coucher, même s'il est épuisé.

Les peurs nocturnes : Apparition des peurs (noir, monstres) vers 2,5-3 ans avec le développement de l'imaginaire.

La tentation de passer au lit de grand : Attention à ne pas passer trop tôt au lit sans barrière. Beaucoup d'enfants ne sont pas prêts avant 3 ans, d'autres des les premiers mois, c'est très variable. Mon article sur le lit ouvert pour les jeunes enfants par ici.

L'acquisition de la continence : Peut temporairement perturber les nuits (besoin de faire pipi).


Conseils pratiques pour 18 mois-3 ans

Ne supprimez pas la sieste trop tôt : même si l'enfant résiste, proposez un temps calme dans la chambre

Proposez un rituel de coucher long et apaisant : 20-30 minutes de calme, lecture, câlins

Validez les émotions : "Je comprends que tu ne veuilles pas dormir parce que tu aimes jouer, MAIS c'est l'heure"

Donnez des choix limités : "Tu veux le pyjama bleu ou rouge ?" (pas "Tu veux aller te coucher ?")

Utilisez un réveil pédagogique : l'enfant comprend visuellement quand il peut sortir de sa chambre

Restez ferme sur les limites : pas de négociation infinie, pas de "encore un câlin, encore une histoire"

Accompagnez les peurs : veilleuse, anti-monstre en spray d'eau, doudou protecteur

Maintenez des horaires réguliers : même le week-end, écart maximum 1h


Les temps d'éveil : La clé d'un bon sommeil


Pourquoi les temps d'éveil sont-ils si importants ?


Les temps d'éveil (aussi appelés "fenêtres d'éveil") désignent la durée pendant laquelle un bébé ou un enfant peut rester éveillé entre deux périodes de sommeil sans entrer en sur-fatigue.

C'est l'un des paramètres les plus négligés par les parents, et pourtant l'un des plus déterminants pour la qualité du sommeil !


Le piège de la dette de sommeil ou sur-fatigue


Un bébé trop fatigué dort MOINS BIEN qu'un bébé juste assez fatigué.

Pourquoi ? Lorsque le temps d'éveil est dépassé, l'organisme sécrète du cortisol (hormone du stress) pour maintenir l'enfant éveillé. Cette décharge de cortisol :

  • Rend l'endormissement difficile et long

  • Entraîne des pleurs et une agitation

  • Fragmente le sommeil (réveils fréquents)

  • Raccourcit les siestes

C'est le fameux "trop fatigué pour dormir".


Comment repérer les signes de fatigue ?


Premiers signes (fenêtre idéale pour coucher) :

  • Frottement des yeux

  • Bâillements

  • Regard qui se perd dans le vague

  • Ralentissement de l'activité

  • Recherche de contact


Signes de sur-fatigue (trop tard !) :

  • Agitation motrice, hyperactivité

  • Pleurs, irritabilité

  • Difficultés à se calmer

  • Frottement violent de la tête

  • Refus de manger


Tableau récapitulatif des temps d'éveil

Âge

Temps d'éveil maximal

0-8 semaines

45 min à 1h

8 semaines - 3 mois

1h à 1h15

3-4 mois

1h15 à 1h30

4-6 mois

1h30 à 2h

6-9 mois

2h

9-12 mois

2h à 4h

12-18 mois

4 à 5h

18 mois - 3 ans

5h à 6h


Conseils pratiques sur les temps d'éveil

Notez les temps d'éveil de votre bébé pendant quelques jours pour identifier son rythme

Anticipez la sieste : commencez le rituel 10 minutes avant la fin de la fenêtre

Soyez flexible : ces durées sont des moyennes, observez VOTRE enfant

Adaptez selon l'activité : une sortie stimulante fatigue plus qu'un temps calme à la maison

Le premier temps d'éveil du matin est toujours le plus court : proposez la première sieste tôt !


Mon enfant dort-il assez ? Les signes à observer


Un enfant qui dort suffisamment


Un bébé ou enfant qui dort suffisamment présente généralement :

Bon développement staturo-pondéral : croissance régulière selon sa courbe

Humeur stable : globalement joyeux, souriant, curieux

Endormissement rapide : Entre 10 et 20 minutes

Réveils calmes : se réveille de bonne humeur (sauf si faim ou besoin)

Concentration adaptée à l'âge : peut jouer seul quelques minutes

Apprentissages progressifs : acquisition des étapes de développement

Système immunitaire efficace : pas malade en permanence


Un enfant en dette de sommeil


À l'inverse, un enfant qui manque de sommeil montre :

Irritabilité chronique : pleure facilement, colères fréquentes

Hyperactivité paradoxale : est "tonique", nerveux, court partout, ne tient pas en place

Endormissements difficiles : peut prendre plus de 20 ou 30 minutes, jusqu'à 2 heures (observé en accompagnement sommeil)

Réveils nocturnes fréquents : plus de 2 à 10 réveils par nuit après 6 mois

Siestes ultra-courtes : moins de 45 minutes à 1h systématiquement

Réveil matinal précoce : avant 6-7h avec impossibilité de se rendormir

Maladies à répétition : otites, rhumes, bronchiolites enchaînées

Retard dans les acquisitions : motricité, langage...

❌ Difficultés alimentaires : refus de s'alimenter, pleurs à table, préférence pour les textures lisses et le lait...


Les courts dormeurs : mythe ou réalité ?


Oui, les courts dormeurs existent, mais ils sont RARES (moins de 5% de la population). Un vrai court dormeur :

✅ Dort naturellement moins que la moyenne SANS AUCUN des signes de manque de sommeil listés ci-dessus

✅ Est en pleine forme toute la journée

✅ Se développe normalement

✅ A une humeur stable et joyeuse

✅ S'endort facilement et rapidement

Si votre enfant dort peu MAIS présente des signes de fatigue, ce n'est pas un court dormeur : c'est un enfant en dette de sommeil qui a besoin d'aide pour mieux dormir.


Et Maintenant ? Passez à l'action pour des nuits sereines


Vous avez maintenant toutes les clés pour comprendre les besoins de sommeil de votre enfant. Mais connaître la théorie et réussir à l'appliquer sont deux choses différentes.


Vous reconnaissez-vous dans l'une de ces situations ?


😰 Votre bébé se réveille 3 à 10 fois par nuit et vous êtes épuisé(e)

😫 Ses siestes durent 30-45 minutes maximum 

😣 Vous êtes la SEULE personne capable de l'endormir (au sein, en le berçant, en voiture...)

😞 Vous avez tout essayé mais rien ne fonctionne durablement

😢 Vous êtes au bord du burn-out parental mais on vous dit "c'est normal, ça va passer"

😔 Vous voulez continuer à allaiter MAIS vous ne supportez plus d'être réveillée toute la nuit

😟 Vous ne savez plus quoi faire face aux pleurs, aux refus de sieste, aux réveils à 5h du matin


Sachez une chose : CE N'EST PAS UNE FATALITÉ.


Le sommeil s'apprend, et vous pouvez aider votre enfant

Le sommeil n'est pas inné. Comme la marche ou la parole, c'est une compétence qui s'acquiert. Et en tant que parent, vous avez le pouvoir d'accompagner votre enfant vers un sommeil de qualité, sans méthodes brutales, en analysant la situation, avec bienveillance et respect.


Ce dont vous avez besoin, c'est :

✨ D'une méthode claire et progressive adaptée à l'âge de votre enfant

✨ D'un plan d'action adapté à votre situation unique

✨ D'un accompagnement bienveillant qui respecte vos valeurs

✨ D'un soutien régulier pour ajuster et tenir dans la durée


Découvrez quel accompagnement est fait pour vous


J'ai créé un programme complet pour vous accompagner pas à pas vers des nuits réparatrices et des siestes de qualité, tout en préservant votre allaitement si vous le souhaitez.



Les résultats que vous pouvez attendre


En quelques jours à quelques semaines, les familles que j'accompagne constatent :


💤 Des nuits consolidées : de 5-8 réveils à 0-2 réveils par nuit

💤 Des siestes longues et réparatrices : passage de 30 minutes à 1h30-2h

💤 Un endormissement autonome : bébé s'endort seul dans son lit en moins de 20 minutes

💤 Une mère reposée : vous retrouvez votre énergie et votre équilibre

💤 Un bébé heureux : moins irritable, plus joyeux, mieux dans son développement

💤 Un allaitement préservé (si souhaité) : vous continuez à allaiter en journée avec plaisir

💤 Un couple ressoudé : vous retrouvez du temps pour vous



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