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Les routines du coucher pour bébé et enfant 0-5 ans, une bonne idée pour favoriser le sommeil

Dernière mise à jour : 11 oct.

Introduction : pourquoi les routines de sommeil au coucher sont-elles essentielles pour votre bébé et enfant ?


Vous vous demandez comment instaurer une routine du coucher efficace pour votre bébé ou votre enfant de 0 à 5 ans ? Vous n'êtes pas seul(e) dans cette quête du sommeil paisible ! Les routines du coucher représentent bien plus qu'une simple habitude : elles constituent un véritable pilier du développement infantile et du bien-être familial.

Les routines du coucher pour bébé et enfant possèdent de véritables vertus scientifiquement prouvées. Elles rassurent nos tout-petits, aident leur corps à se repérer dans le temps et préparent naturellement leur organisme à l'endormissement. Certains enfants sont plus sensibles que d'autres au respect des rythmes circadiens ou aux habitudes régulières, mais tous - sans exception - en tireront des bénéfices considérables pour leur sommeil et leur développement.

La régularité et la cohérence dans les routines du coucher permettent de fixer des règles structurantes pour nos bambins. Ces repères temporels et comportementaux les aident à se sentir en sécurité dans leur environnement, réduisant ainsi l'anxiété liée à la séparation nocturne. Imaginez : votre enfant sait exactement ce qui va se passer, dans quel ordre, et cela l'apaise profondément.


routine du coucher bébé enfant

La science derrière les routines du coucher : pour favoriser le sommeil des bébés et jeunes enfants


Les neurosciences pédiatriques nous éclairent sur l'importance cruciale des routines du coucher pour les enfants de 0 à 5 ans. Le Dr Jodi Mindell, référence mondiale en sommeil infantile, a démontré que les enfants avec une routine de coucher cohérente dorment en moyenne plus d'une heure de plus par nuit que ceux qui n'en ont jamais, avec des endormissements plus faciles et moins de réveils nocturnes. Ces résultats spectaculaires s'expliquent par le fonctionnement même de notre cerveau et de notre système hormonal.

Les recherches de l'American Academy of Sleep Medicine révèlent également que les routines du coucher régulières améliorent non seulement la qualité du sommeil, mais aussi le développement cognitif, la régulation émotionnelle et le comportement diurne des enfants. Ces découvertes confirment ce que de nombreux parents observent intuitivement : un enfant qui dort bien se développe mieux.

Notre horloge biologique interne, le rythme circadien, joue un rôle fondamental dans l'endormissement des enfants. Lorsque nous répétons les mêmes gestes apaisants dans le même ordre chaque soir, nous envoyons des signaux clairs au cerveau de notre enfant : "Il est temps de sécréter la mélatonine, l'hormone naturelle du sommeil". C'est pourquoi baisser progressivement la luminosité tout au long du rituel du coucher aide concrètement le corps de votre bébé ou enfant à se préparer biologiquement à l'endormissement. La production de mélatonine augmente naturellement avec l'obscurité, favorisant un sommeil profond et réparateur.


Les trois piliers fondamentaux d'une routine du coucher efficace


Toute routine du coucher efficace repose sur trois composantes essentielles qui s'articulent harmonieusement : le temps de soin, le temps de communication et le temps d'affection. Ces trois moments créent ensemble une progression naturelle vers l'endormissement, permettant à votre enfant de passer en douceur de l'état d'éveil actif à la préparation au sommeil.


Le temps de soin : préparer le corps au sommeil

Le temps de soin constitue la première étape fondamentale de toute routine du coucher réussie. Cette phase permet à votre bébé ou enfant d'associer le coucher à des sensations agréables de confort et de bien-être. Le niveau de confort ressenti par votre enfant aura des conséquences directes sur la qualité de son sommeil, c'est pourquoi cette étape ne doit jamais être négligée.

Pour les bébés de 0 à 18 mois, le temps de soin comprend le change de la couche avec des gestes doux et apaisants, le nettoyage délicat du visage et des mains, l'application d'une huile nourrissante ou d'une crème hydratante, et éventuellement un massage relaxant si bébé n'est pas trop fatigué. Ces gestes répétés chaque soir deviennent des signaux corporels qui préparent naturellement à l'endormissement.

Pour les enfants de 18 mois à 5 ans, cette phase s'enrichit progressivement. La toilette devient plus complète avec le lavage des mains et du visage, le brossage des dents qui fait son entrée vers 12 mois, le passage aux toilettes ou sur le pot, et le choix du pyjama où l'enfant peut commencer à participer selon son âge. Ces activités d'hygiène et de soin créent un moment de transition important entre les activités de la journée et la préparation au sommeil.

Attention cependant aux "stratégies de retardement" que développent certains enfants ! Ils découvrent rapidement qu'ils peuvent prolonger cette étape pour repousser l'heure du coucher. Un minuteur, comme celui-ci, peut devenir votre allié pour maintenir une durée raisonnable, généralement autour de 15-25 minutes maximum. L'important est de rester ferme tout en conservant la bienveillance.


Le temps de communication : nourrir l'esprit et créer du lien

Cette phase importante mais peut être adaptée selon l'état de fatigue de votre enfant. Si votre petit montre des signes d'épuisement, d'impatience ou pleure, n'hésitez pas à l'écourter, voire même à la supprimer temporairement. L'objectif principal reste de favoriser l'endormissement, pas de respecter coûte que coûte chaque étape.

Pour les tout-petits, avant 12-18 mois, cette phase de la routine du coucher comprend surtout un temps d'échange sur la journée par exemple, ou peut être l'occasion d'un exercice de sophrologie ou une petite comptine signée.

Le temps de communication permet de faire le récapitulatif de la journée en demandant par exemple "Qu'est-ce qui t'a rendu heureux aujourd'hui ?" ou "De quoi es-tu fier ?". Cette pratique aide l'enfant à intégrer les expériences vécues et à évacuer les tensions éventuelles. La lecture d'histoires adaptées à l'âge constitue également un moment privilégié, en privilégiant des récits apaisants le soir plutôt que des aventures trop stimulantes.

L'observation des images de la chambre ou d'un livre, le rituel de "bonne nuit" à tous les membres de la famille, et le partage d'émotions où l'on aide l'enfant à verbaliser ce qu'il ressent sont autant d'activités qui enrichissent ce moment. Pour les enfants de 2 à 5 ans, on peut introduire des histoires thématiques qui abordent les sujets qui les préoccupent : gestion des émotions, apprentissage de la propreté, sevrage de la tétine, ou encore les défis qu'ils traversent.

La discussion sur les apprentissages de la journée valorise l'enfant et renforce sa confiance en lui. Certains parents instaurent également un rituel de vérification sécurisante en vérifiant ensemble que les portes sont fermées et les volets clos, ce qui conforte l'enfant dans l'idée que la maison est un cocon protecteur. Enfin, la planification du lendemain peut rassurer les enfants anxieux qui ont besoin de savoir ce qui les attend.


Le temps d'affection : remplir le réservoir émotionnel

C'est LE moment privilégié pour faire le plein d'amour et de tendresse ! Cette phase finale scelle la routine du coucher dans la douceur et la sécurité affective. Les câlins et bercements doux, les bisous et caresses apaisantes, les berceuses ou la musique douce, les mots d'amour et de réassurance, et la présence physique rassurante constituent l'essence même de ce moment magique.

Durant cette phase d'affection, vous pourrez également expliquer tendrement à votre enfant ce qui va se passer ensuite : "Je t'aime fort, tu es en sécurité. Maintenant, c'est l'heure des beaux rêves. Papa et maman sont tout près, nous veillons sur toi. Ton doudou va t'accompagner dans tes rêves." Ces "mantras du dodo" deviennent des repères rassurants pour votre enfant.

Développez des phrases récurrentes qui deviendront des ancres de sécurité. La régularité de votre attitude et de vos mots permettra à votre enfant de se sentir confiant et en sécurité. C'est cette prévisibilité bienveillante qui constitue le socle d'un endormissement serein.


Adapter la routine du coucher selon l'âge et le développement de votre enfant


Chaque tranche d'âge nécessite une approche spécifique de la routine du coucher, car les besoins développementaux évoluent constamment. Comprendre ces évolutions vous permettra d'adapter votre approche pour maintenir l'efficacité de la routine tout en respectant la croissance de votre enfant.


La routine du coucher pour bébé de 0 à 12 mois

Pour les tout-petits, la simplicité reste la règle d'or. La durée idéale se situe entre 10 et 20 minutes, ce qui correspond parfaitement au "train du sommeil" naturel des bébés. Les bébés ont besoin de routines simples et apaisantes qui ne les sur-stimulent pas. La routine se concentre principalement sur le soin qui dure une dizaine de minutes avec le change, le nettoyage et éventuellement un massage léger, suivi directement du temps d'affection de 5 à 10 minutes avec câlin, berceuse et mise au lit.

Il est crucial d'observer les signaux de fatigue de votre bébé : bâillements répétés, frottement des yeux, regard qui se perd dans le vague, ou diminution de l'activité motrice. Ces signes vous indiquent qu'il est temps de commencer la routine, car le timing reste essentiel pour un endormissement réussi.

Pour les moins de 12-18 mois, les temps de communication et d'affection sont bien souvent fusionnés en un seul moment privilégié, comme un câlin accompagné d'une berceuse. Cette approche respecte leur niveau de développement cognitif tout en créant les premiers repères sécurisants.


La routine du coucher pour tout-petit de 12 à 24 mois

Cette période de transition voit l'introduction progressive de nouvelles étapes dans la routine. La durée idéale s'étend à 20-25 minutes pour permettre l'intégration de ces nouveaux éléments. Le temps de soin s'enrichit avec l'introduction du brossage des dents, dès l'apparition des premières dents de lait vers 12 mois, marquant une étape importante dans l'autonomisation de l'enfant.

Un temps de communication distinct commence à émerger, avec des activités simples comme la lecture d'histoires courtes ou un récapitulatif très simple de la journée. L'enfant commence à comprendre la séquence des événements et à anticiper ce qui va suivre, ce qui renforce son sentiment de sécurité.

Le temps d'affection reste primordial, avec un accompagnement toujours très présent vers le sommeil. C'est l'âge où l'enfant peut commencer à exprimer des préférences pour certaines berceuses ou certains gestes d'affection, qu'il est important de respecter pour personnaliser la routine.


La routine du coucher pour enfant de 2 à 5 ans

À partir de 2 ans ou 2 ans 1/2, les enfants entrent dans une phase de développement complexe qui transforme radicalement l'approche de la routine du coucher. Cette période voit naître de nouveaux besoins développementaux qu'il est essentiel de comprendre et d'intégrer dans la routine quotidienne.

Les enfants de cet âge développent un besoin intense de s'affirmer et de contrôler leur environnement. Ils testent les limites, s'opposent parfois et expriment clairement leur besoin d'apprendre à faire seul. Parallèlement, ils ont plus que jamais besoin de se sentir en sécurité dans un cadre affectif clair et stable. Cette apparente contradiction nécessite une approche ferme mais pleine d'amour.

L'expression de peurs naissantes, particulièrement liées à l'obscurité, aux monstres imaginaires ou à la séparation, devient courante. Ces peurs, bien que normales, nécessitent une attention particulière dans la routine du coucher. Enfin, le développement de la compréhension émotionnelle permet d'introduire des activités qui aident l'enfant à mieux réguler ses émotions et organiser ses pensées.

La structure recommandée pour cette tranche d'âge s'étend sur 25 à 30 minutes. Le temps de soin devient plus complexe avec une toilette complète et une préparation physique plus autonome. Le temps de communication s'enrichit considérablement avec des histoires plus élaborées, du partage émotionnel et même une planification simple du lendemain. Le temps d'affection, tout en restant essentiel, peut commencer à intégrer des éléments de réassurance face aux peurs nouvelles.

Durant cette période de 2 à 5 ans, vous pouvez utiliser une routine du coucher à imprimer, comme celle-ci, ou la routine aimantée Routinéa et Ferflex, pour laquelle je vous propose une réduction de 10% avec le code MARIANNEB10. Vous la trouverez par ici. Ces routines permettent de valider les différentes étapes, de sécuriser votre enfant, en posant le cadre de manière ludique.


routine coucher enfant magnet

La routine du lever : l'importance souvent négligée des signaux matinaux


Souvent négligée par les parents épuisés, la routine du lever joue pourtant un rôle complémentaire essentiel dans la régulation du sommeil de votre enfant. Elle permet de créer des repères temporels clairs et de différencier efficacement le jour de la nuit, renforçant ainsi l'efficacité de la routine du coucher.

Ritualiser le moment du réveil donnera des repères précieux à votre bébé ou enfant. L'attitude parentale nocturne doit consciemment différer de celle du lever pour créer des contrastes signifiants. La nuit, vous maintenez une ambiance feutrée avec des chuchotements, un éclairage minimal et des gestes lents et apaisants. Le matin, au contraire, vous adoptez une attitude énergique et positive, utilisez votre voix normale, ouvrez les volets et employez des gestes plus dynamiques.

Une routine du lever efficace comprend un réveil en douceur avec des mots affectueux comme "Bonjour mon cœur, c'est le matin !", suivi de l'ouverture des volets pour signaler clairement le début du jour. Le câlin matinal permet de commencer la journée dans la tendresse, puis viennent les soins adaptés à l'âge (change, toilette) et enfin la première alimentation (tétée, biberon ou petit-déjeuner).

Cette différenciation claire entre les attitudes nocturnes et matinales aide votre enfant à intégrer les rythmes circadiens naturels. Elle renforce également l'efficacité de la routine du coucher en créant un cycle complet et cohérent sur 24 heures.


Gérer la redoutable "phase de rappel" chez les 2-5 ans

"Mamaaaaaan, j'ai soiiiiif !" ou "Papaaaaaa, encore une chanson !" Ces phrases vous rappellent quelque chose ? Si vous vivez actuellement cette situation, rassurez-vous : cette phase de rappel est non seulement normale mais nécessaire au développement de votre enfant ! Elle témoigne de sa croissance psychologique et de sa prise d'autonomie.

Cette phase apparaît pour plusieurs raisons développementales importantes. D'abord, l'enfant développe son autonomie et ressent un besoin naturel de contrôle sur son environnement. Il teste également les limites parentales pour comprendre où se situent les règles et si elles sont vraiment fixes. L'anxiété de séparation peut aussi s'intensifier à cet âge, rendant le moment du coucher plus difficile. Enfin, l'enfant découvre son pouvoir de négociation et apprend à l'utiliser !

L'outil des cartes "GROS DODO" révolutionne la gestion de cette phase délicate. Ce système ludique et efficace consiste à remettre 8 cartes à l'enfant au moment du coucher, avec la règle établie à l'avance qu'il peut en utiliser 1 à 2 par soir selon l'accord préalable. Une carte peut être échangée contre un verre d'eau, un câlin supplémentaire ou une chanson en plus. L'avantage génial de ce système ? L'enfant garde un sentiment de contrôle tout en respectant les limites fixées.

Maintenir la cohérence représente votre meilleur allié dans cette période ! Si vous cédez à une demande un soir "parce que vous êtes en forme", votre enfant la réclamera systématiquement le lendemain. À cet âge, il ne comprend pas encore les nuances situationnelles ni les variations d'humeur parentales. Pour lui, ce qui était possible hier doit l'être aujourd'hui aussi.

Imaginons une soirée lors de laquelle vous êtes en forme et votre enfant vous demande une histoire supplémentaire que vous acceptez. Le lendemain, il y a de fortes chances pour que votre petit vous réclame cette troisième histoire qu'il a obtenue la veille. Il ne sera pas encore en capacité de comprendre que la veille vous avez accepté par disponibilité et que ce soir vous refusez par fatigue. Les règles et routines fixes sont donc rassurantes et structurantes pour lui.


Comprendre et apaiser les peurs nocturnes


Dès 2 ans, votre enfant développera probablement des peurs qu'il extériorisera particulièrement au moment du coucher. Cette étape développementale normale témoigne de sa croissance cognitive et de sa prise de conscience du monde qui l'entoure. Votre enfant grandit, prend conscience des dangers potentiels, ce qui est finalement une bonne chose car cela lui permettra de les reconnaître et de les éviter dans la vraie vie.

Ces peurs apparaissent avec le développement de l'imagination et la prise de conscience des dangers potentiels. L'enfant ressent un besoin naturel de comprendre et maîtriser son environnement, ce qui passe par ce processus normal de maturation cérébrale. De cette prise de conscience du danger naîtront parfois les cauchemars, qui permettent comme tous les rêves de réguler nos émotions.

Plusieurs outils créatifs et rassurants ont fait leurs preuves auprès des familles.

  • Le pschitt anti-cauchemars, simple vaporisateur rempli d'eau et d'hydrolat de lavande, devient un outil magique aux yeux de l'enfant.

  • Les poupées tracas, ces petites poupées guatémaltèques traditionnelles à glisser sous l'oreiller après leur avoir confié ses peurs, permettent de matérialiser l'évacuation des inquiétudes.

  • La poussière de fée, constituée d'un flacon transparent avec de l'eau et des paillettes, garantit symboliquement de beaux rêves.

  • L'attrape-rêves, cet objet traditionnel amérindien qui filtre les mauvais rêves, trouve parfaitement sa place dans une chambre d'enfant.

  • Une boîte à secrets ou à peurs permet d'enfermer symboliquement les mauvais rêves. Les doudous protecteurs comme des animaux "plus forts que les monstres" (requin, lion, dragon) rassurent l'enfant.

L'approche bienveillante des peurs passe par la validation des émotions ("Je comprends que tu aies peur, c'est normal"), la réassurance constante ("Tu es en sécurité, nous sommes là"), la proposition d'outils concrets et parfois un rituel de vérification où vous vérifiez ensemble que tout va bien dans la chambre.


Personnaliser la routine selon le tempérament unique de votre enfant


Chaque enfant est unique et nécessite une approche personnalisée de sa routine du coucher ! Certains ont besoin de plus de temps pour décompresser après une journée bien remplie, d'autres s'endorment rapidement dès qu'ils touchent l'oreiller. Observer attentivement votre enfant vous permettra d'adapter parfaitement la routine à son tempérament.

L'enfant sensible nécessite une routine plus longue et progressive, dans un environnement très calme avec des transitions particulièrement douces entre les activités. Une attention particulière doit être portée aux stimulations sensorielles qui peuvent facilement le perturber. Ces enfants bénéficient souvent d'une approche très structurée et prévisible.

L'enfant énergique, lui, aura besoin d'une activité physique suffisante en fin d'après-midi pour évacuer son trop-plein d'énergie. Sa routine doit être structurée avec des limites très claires, en privilégiant des activités réellement apaisantes le soir. La cohérence ferme mais bienveillante fonctionne particulièrement bien avec ces tempéraments.

L'enfant anxieux nécessite une routine très prévisible et rassurante, avec des outils spécifiques de gestion des peurs, un temps d'écoute et de validation important, et une présence parentale particulièrement sécurisante. Ces enfants ont souvent besoin de plus de temps pour verbaliser leurs inquiétudes.


Adapter la routine selon votre contexte familial


Votre situation familiale influence nécessairement l'organisation de la routine du coucher, et il est important d'adapter votre approche en conséquence. Dans une famille monoparentale, optez pour une routine simple mais efficace, n'hésitez pas à utiliser des outils d'aide comme des timers ou des supports visuels, sollicitez votre réseau de soutien si possible, et surtout, faites preuve de bienveillance envers vous-même.

Les familles nombreuses peuvent développer une routine collective avec des adaptations individuelles pour chaque enfant. La participation des aînés dans l'accompagnement des plus petits peut créer de beaux moments de complicité fraternelle. Une organisation rigoureuse des horaires devient indispensable, tout en préservant des moments individuels avec chaque enfant.

Dans le cas de parents séparés, la coordination entre les deux foyers s'avère cruciale pour maintenir la cohérence. Si possible, essayez d'établir une routine similaire dans les deux maisons, communiquez régulièrement sur les habitudes et l'évolution de l'enfant, et gardez une certaine souplesse pour vous adapter aux spécificités de chaque foyer.


Éviter les erreurs courantes qui sabotent les routines du coucher


Plusieurs écueils classiques peuvent compromettre l'efficacité de votre routine du coucher. Une routine trop longue, au-delà de 30 minutes, risque de faire "rater le train du sommeil" à votre enfant. Le manque de cohérence, en changeant constamment les règles, déstabilise profondément l'enfant qui a besoin de prévisibilité.

Les stimulations excessives avant le coucher, comme les écrans, les jeux excitants ou les discussions animées, perturbent la préparation naturelle au sommeil. La négociation systématique, en cédant régulièrement aux demandes de l'enfant, lui envoie des messages contradictoires sur les limites. Enfin, votre propre stress parental se transmet inévitablement à votre enfant et perturbe l'atmosphère apaisante nécessaire.

Pour corriger ces erreurs, commencez par évaluer objectivement votre routine actuelle en notant sa durée, son contenu et les réactions de votre enfant. Simplifiez si nécessaire en supprimant les éléments non essentiels. Restez ferme avec bienveillance en maintenant les règles établies. Créez un environnement vraiment propice au sommeil en éliminant les sources de stimulation. Et surtout, prenez soin de vous pour être émotionnellement disponible pour votre enfant.


Outils pratiques et supports visuels pour réussir les routines


Les enfants apprennent mieux avec des supports visuels qui rendent la routine concrète et compréhensible. Les tableaux de routine avec des dessins ou photos des différentes étapes permettent à l'enfant de cocher chaque étape accomplie, favorisant son autonomisation progressive.

Les routines aimantées s'avèrent particulièrement adaptées à tous les enfants, qui apprennent mieux en manipulant. Ces outils permettent à l'enfant de visualiser et de participer activement à sa routine du coucher, renforçant considérablement son sentiment d'autonomie et sa coopération. La manipulation physique des éléments de la routine aide l'enfant à mieux intégrer la séquence et à développer sa mémoire procédurale.

L'environnement physique joue également un rôle crucial dans le succès de la routine. La température de la chambre doit idéalement se situer entre 18 et 20°C pour favoriser l'endormissement. L'obscurité doit être progressive puis complète, et l'environnement sonore calme. Une literie confortable et adaptée à l'âge, ainsi que la présence d'objets transitionnels comme le doudou, la peluche ou un tissu réconfortant, complètent cet environnement optimal.


Maintenir la routine lors des situations exceptionnelles


Les vacances et déplacements testent souvent la solidité de votre routine du coucher. La préparation s'avère essentielle : emportez les objets familiers comme le doudou, la veilleuse ou la musique habituelle, maintenez les horaires autant que possible et préparez votre enfant aux changements à venir. Pendant le séjour, adaptez-vous en proposant une routine simplifiée mais maintenue, faites preuve de flexibilité avec un retour progressif à la normale, et armez-vous de patience face aux perturbations temporaires inévitables.

La maladie et la convalescence nécessitent des ajustements particuliers. Raccourcissez la routine si la fatigue est importante, renforcez votre présence parentale, intégrez les soins médicaux nécessaires à la routine existante, et planifiez un retour progressif à la normale une fois la santé retrouvée.

Les changements familiaux majeurs perturbent également les routines établies. Lors de la naissance d'un bébé, veillez à maintenir absolument la routine de l'aîné, faites-le participer aux soins du nouveau-né selon ses capacités, préservez des moments individuels avec lui et anticipez les régressions temporaires normales. Un déménagement nécessite de conserver un maximum d'éléments familiers, de visiter la nouvelle chambre ensemble avant le grand jour, de maintenir les horaires et habitudes connues, et d'accompagner l'adaptation avec une patience renforcée.


L'évolution naturelle des routines dans le temps


Savoir faire évoluer la routine du coucher au bon moment constitue un art délicat. Plusieurs signes indiquent qu'il est temps de faire évoluer votre approche : l'enfant s'ennuie ou proteste systématiquement, ses besoins développementaux ont clairement changé, la routine ne fonctionne plus efficacement, ou simplement l'enfant grandit et gagne en autonomie.

Pour faire évoluer efficacement la routine, procédez par progression graduelle en modifiant un seul élément à la fois. Testez les changements sur une semaine complète avant de les valider ou les ajuster. Impliquez votre enfant dans les décisions selon son âge, et maintenez absolument les éléments qui fonctionnent bien.

Le développement de l'autonomie constitue un objectif majeur de cette évolution. Laissez progressivement votre enfant prendre des initiatives appropriées, réduisez graduellement votre accompagnement tout en restant disponible, valorisez systématiquement ses efforts et progrès, et maintenez le cadre sécurisant dont il a toujours besoin.


Conclusion : choisir des routines simples pour rester cohérents

Les routines du coucher représentent bien plus qu'une simple organisation de soirée : elles constituent un véritable investissement dans le développement global de votre enfant et le bien-être de toute la famille. En offrant à votre petit un cadre sécurisant, des repères temporels clairs et des moments d'affection privilégiés, vous posez les bases d'un sommeil de qualité qui l'accompagnera tout au long de sa vie.

Rappelez-vous que chaque enfant est unique, et qu'il vous faudra peut-être quelques semaines pour trouver LA routine parfaite pour votre famille. L'important reste de maintenir la cohérence, la bienveillance et la patience, cela passe parfois par la sobriété. Une routine simple est bien plus évidente à mettre en place chaque soir.


Votre enfant vous rappel systématiquement après le coucher ? Pensez à lui proposer les cartes gros dodo, des cartes de rappels ludiques qui permettent de cadrer le coucher, tout en s'amusant.


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